La Maison de Cocagne

La bâtisse, sans doute construite vers 1650, est le résultat de réhabilitations successives, au fil des modes et des goûts des propriétaires, à l’image de la ville qui s’est étendue avec le temps. Quelques traces du passé ont été conservées, telle que la jolie corniche en pierre apparentes.

Quand Bérengère et Thibaut se lancent dans la rénovation, il n’est pas question de tout faire disparaître. Au contraire, ils aiment beaucoup cet imbroglio, qui rend la maison « aussi fun que curieuse. » Ils lui redonnent tout de même un bon coup de propre pour la rendre confortable et conviviale, en ouvrant par exemple la pièce à vivre et en y ajoutant une grande banquette, qui invite à la sieste ou à l’apéro. Dans les étages, où se trouvent les quatre pièces de nuit, ils valorisent au contraire l’intimité pour profiter d’un quality time dans une chambre à soi.

La déco, loin d’être aseptisée, est ponctuée de références à l’art et à la pop culture. « La décoration se veut audacieuse et chaque pièce est un vrai parti pris ! », comme le résume Bérengère. Dans les quatre chambres, ambiance maison de grand-mère dans l’une avec papier peint fleuri et meubles en rotin des années 70, mood psychédélique dans celle aux murs rayés jaunes, boules à facettes (datant de leur mariage) dans l’autre, que Bérengère décrit avec amusement comme « la chambre d’un ado des années 70 qui aurait voulu la rendre cool. »

Dans la cuisine, les éléments vintage côtoient des meubles en acier poli de Jean Nouvel. Un twist qui n’est certainement pas pour nous déplaire ! Les salles d’eau non pas été laissées pour compte : carrelées de la tête aux pieds, ici aussi c’est ambiance voyage dans le temps. Et pour cause, de nombreuses pièces de mobilier et de déco ont été chinées avec soin par Bérengère et Thibaut.

Envie de recréer une chambre psychédélique seventies à la maison ? Cap sur les nombreux antiquaires de la ville ou la fameuse brocante d’Eygalières, qui a lieu tous les premiers dimanches du mois. Autre possibilité, se nicher dans l’accueillante banquette du salon, en admirant les sérigraphies de Jean Cocteau ou Niki de Saint Phalle qui ornent les murs.

« Nous avons choisi Arles pour sa richesse culturelle et artistique. Même en hiver, la ville vit et est très agréable. », nous confie Bérengère, arlésienne d’adoption convaincue. Après avoir inspiré à Van Gogh de nombreux tableaux, c’est tous les voyageurs de passage qui vont stimuler leur créativité à Arles. Chaque année, des milliers d’amateurs de photographie se pressent aux Rencontres d’Arles, aux Arènes, à LUMA et à la Fondation Vincent van Gogh. Le reste de la Carmague vaut aussi le détour. Au fil des paysages, on peut apercevoir des flamants roses, des taureaux ou des chevaux sauvages. Pour une après-midi plage, elle n’est qu’à 40 minutes de route de La Maison de Cocagne. C’est bel et bien tout ce dont on peut rêver, et même plus !