La Roquerie

Quand on dit maison de famille, on s’imagine spontanément un univers rassurant et chargé. Objets hérités ou trouvailles : un joyeux bazar qui en dit long sur nous et les siens. Voilà l’impulsion donnée par Aurélie à sa Roquerie, pourtant dénichée il y a à peine trois ans par ses soins à Genneville. Qu’importe, l’illusion d’avoir à faire à un héritage de famille fonctionne à merveille.

Car l’hôte s’est attelé dans ces volumes – un salon-cathédrale, une cuisine et trois chambres, dont une en alcôve – à user d’une décoration généreuse qui ne lésine pas sur l’accumulation. Avec ce layering de linge de maison par exemple dans les coins nuit – draps, couette, nombreux coussins à motifs, édredon – ou encore la multitude d’objets chinés en brocantes ici et là. Plusieurs bougeoirs en laiton associés à un éventail de portraits anciens, par exemple accrochés au dessus de la baignoire en pieds de lion. Le cadre parfait où se raconter mille et une histoire. En intérieur comme dans son extérieur vert tout aussi enchanteur.

Normande d’adoption et de coeur, Aurélie est tombée amoureuse de la Normandie dès ses premières excursions dans cette région, berceau de l’Impressionnisme. Et cette épicurienne sait mieux que quiconque partager avec authenticité sa passion pour ces terres vallonnées. « Dans ce paysage où la lumière n’est jamais la même, il n’y a pas de place pour l’ennui. » assure t-elle. Et on la croit.

Car la proximité avec la mer à quelques minutes de là mais aussi celle de forêt – aux portes de la maison – sont tout autant d’horizons à explorer. À Deauville, on se rend aux planches et on s’essaie à une balade à cheval sur la plage. Plus à l’est, à Honfleur on goûte aux huitres sur le bateau de l’Union fait la force avant de se rendre au musée Eugène Boudin admirer les œuvres vaporeuses des impressionnistes. Nature, culture et même gastronomie : honnêtement, que demander de plus ?