Maison Sauvage

Ayant l’œil artistique aguerri – Clarence Edgard-Rosa est journaliste et fondatrice de Gaze, revue féministe indépendante ; Antoine Belekian est co-fondateur de la marque de mode Études Studio – les deux entrepreneurs avaient une idée très précise de ce à quoi leur refuge percheron devait ressembler.

Tous deux amoureux d’architecture, de mode et de new wave, leurs esthétiques sont très différentes. Antoine est plus amateur d’angles droits et de béton brut, tandis que l’univers de Clarence est tout en courbes et on y note même une certaine fantaisie. La rencontre de leurs mondes, mêlée à la patte de l’architecte Hugo Haas – à qui l’on doit notamment iRASSHAi, les bureaux Veja et le restaurant Le Cheval d’Or – a donné une cabane de bois unique, à l’identité marquée, loin des longères que l’on trouve traditionnellement dans le Perche. Une maison où le minimalisme rencontre la convivialité, pour le plus grand bonheur des convives.

Située dans une zone boisée Natura 2000, (très préservée donc !), la maison a été imaginée dans un grand souci de respect de son environnement. Au milieu des châtaigniers, chênes et bouleaux, la cabane aux tuiles et murs de bois légèrement gris se fond dans la nature. Mis à part le béton de la pièce à vivre du rez-de-chaussée, à l’intérieur aussi, le bois est roi.

À chaque étage – la cabane a été construite en hauteur pour vivre Perchés au milieu des arbres et des oiseaux –, on découvre des pièces monochromes. Les deux créatifs aux âmes de directeur.ices artistiques ont imaginé une charte de couleurs pour l’ensemble de la maison. Des tons évocateurs de la nature environnante et de sa monochromie : dortoir caramel en écho au bois, chambre terracotta déclinée à partir de tomettes chinées dans le Perche, salle de bain vert sapin… Le résultat ? Une impression permanente de dedans-dehors, renforcée par les grandes ouvertures, que l’on aime beaucoup.

Durant les beaux jours, on vit surtout dehors à Maison Sauvage : sieste dans le hamac, déjeuner qui dure sur la terrasse, balade dans la forêt attenante… Les possibilités sont nombreuses ! Quand le soleil n’est pas de la partie, l’intérieur n’est certainement pas pour nous déplaire. Trouvailles vintage – notamment la déco et la vaisselle chinées dans la région –, pièces contemporaines… L’ameublement est à l’image de la maison : minimaliste, beau et chaleureux. Aux murs, des photographies que Clarence aime particulièrement : une fleur d’Hanna Pallot, un portrait de Shere Hite par Iris Brosch… Pour ne citer qu’elles.

On se glisse dans le canapé de la pièce à vivre et près du poêle à bois, on profite des nombreux livres choisis avec soin par Clarence : essais féministes, romans (en français et en anglais), livres de cuisine… On pique un de ces derniers pour se mettre aux fourneaux dans la cuisine, très bien équipée, avec vue sur les arbres et les nichoirs à oiseaux pendant l’épluchage des carottes. C’est la slow life version Maison Sauvage : de la nature, du beau et de la convivialité, la recette pour des vacances hy-Perch’ouettes.