Palazzo Nianu

« Lorsque nous l’avons découverte, la maison était dans un état de délabrement complet, mais nous sommes immédiatement tombés amoureux de son espace au rez-de-chaussée, de son emplacement et des vues magnifiques depuis le toit. » Grâce au patient et minutieux travail d’Alessandro et Georg, la bâtisse du XIXᵉ aux nombreux attraits – plafonds à voûte en étoile, colonnes, toit donnant sur la coupole de l’église voisine – se paie une nouvelle jeunesse.

« En tant qu’architectes, nous souhaitons en inspirer d’autres à sauver les nombreux bâtiments en ruines des Pouilles. Ce projet démontre que faire le strict minimum peut être la voie à suivre. La maison met en valeur l’architecture italienne traditionnelle, revisitée pour accueillir le voyageur moderne. » Le duo a ainsi conservé tout ce qui pouvait l’être – sols, murs à la chaux – afin de préserver cet aspect ancien qui fait tout le charme de la bâtisse.

On y retrouve un peu de la philosophie japonaise wabi-sabi, qui désigne la perfection dans l’imperfection, qui nous plaît tout particulièrement. Ici, le passage du temps n’est pas nié mais au contraire très bien mis en valeur. Le résultat ? Une bâtisse pleine de cachet, qui n’en manquait déjà pas !

Une fois la rénovation terminée et le patrimoine de cette belle bâtisse préservé, il s’agissait de la meubler. La déco ? Élégante mais décontractée, basée sur le concept de minimalisme chaleureux, avec un mélange de pièces vintage et contemporaines, dont certaines conçues par Alessandro et Georg.

Pour le linge de lit, les hôtes ont collaboré avec un atelier de couture local. Chaque lit est équipé d’un ensemble de deux oreillers en plumes, un plus moelleux et un plus ferme par personne. On se réveille avec notre oreiller préféré au son des oiseaux, du carillon des cloches de l’église et au parfum du jardin d’orangers voisin.

Grâce à l’agencement malin, impossible de se marcher sur les pieds. La maison est parfaite pour profiter d’un temps farniente – sur un transat au soleil ou dans l’une des chambres au plafond voûté – avant de se retrouver pour de joyeux festins sur la terrasse surplombant la ville. Au menu ? Que du local : focaccia, burrata, orecchiette… On termine la soirée par la passeggiata, une balade dans le centre-ville de Salento, en n’oubliant pas la glace de minuit.

« Les Pouilles sont également très agréables en hors-saison, quand tout est calme et que l’on peut ressentir la mélancolie du lieu. » Été comme hiver, on ne se fait pas prier pour aller y passer les vacances. À commencer par Neviano, petite cité typique du sud des Pouilles où est niché Palazzo Nianu. Au programme ? Espresso en terrasse avec les habitués et balade entre les ruelles dans une atmosphère de village préservé.

Puis cap sur la grande ville, Lecce, aussi connue sous les noms de « Florence baroque » ou città chiesa, la « ville-église » (on en dénombre plus de 23 rien que dans le centre-ville). On en prend plein les mirettes dans cette ville réputée pour ses bâtiments baroques, de la Cattedrale di Lecce à la Basilica di Santa Croce. Passage obligé à la colonne romaine de Sant’Oronzo. Pour casser la croûte, les hôtes recommandant Doppiozero, un restaurant typique du coin où se fondre au milieu des habitués en dégustant des bonnes pasta escortées d’un verre de vin local.

À trente minutes de là, changement d’ambiance. On respire l’air marin en déambulant dans les rues de Gallipoli, petite ville côtière, dont la particularité est son centre historique situé sur une île au large de la terre ferme. Déjeuner à l’Osteria Briganti, puis session plage ou balade le long de la côte. Après toutes ces aventures touristo-culinaires, il est temps de rentrer au Palazzo Nianu, et pourquoi pas continuer la soirée sur le rooftop ?